Rencontre avec Aymeline Alix et François Nambot

Rencontre en salle théâtre du lycée international  avec Aymeline Alix (Catherine) et François Nambot ( Un garçon/Tous les garçons) , autour du Pays Lointain de Jean-Luc Lagarce mis en scène par Clément Hervieu- Léger, TNS, octobre 2017

Les deux comédiens relatent à quel point l'équipe était précautionneuse avec le texte, l'expliquant en le jouant au début des répétitions, accentuant certains mots pour faire passer le sens. Il lrelate aussi la difficulté à mémoriser un texte qui revient sur ses pas dans la formulation, la construction C'est au fur et à mesure du travail de plateau que le groupe à pu s'approprier cette langue singulière, faussement naturaliste, a su trouver la façon de la porter.

La langue de Lagarce est la même pour tous les personnages, mais on identifie vite dans le travail que tous ne tournent pas autour des mêmes cercles , chacun a des obsessions qui lui sont propres.

Les comédiens ne sont jamais relâchés, même qi'ils en donnent 'impression pednant le monolgue d'un autre.. Quelque chose se joue

Le fait de rester en scène pendant l'entracte a été une demande du metteur en scène, permettant de ne pas briser l'énergie du groupe, et aussi de donner à voir ce qui se passe entre les acteurs dans ces moments là, commer une pause au cours d'une séance de travail.

Clément Hervieu- Léger a réaliser sa distribution en se fondant -aussi -sur la nature des comédiens distribués, en leur laissant bien entendu des lignes de fuite. Pour lui , par exemple, Catherine , c'est la lumière, la gaité, l'énergie positive.

Le jeu avec les micros , soutenant légèrement les voix, permet de ne pas projeter outre mesure, de rester proche de l'intimité, de la confidentialité de la langue de Lagarce.

La scénographie révèle une aire d'autoroute, mais aussi un terrain vague , glauque, à la tombée de la nuit.

Les signaux ponctuels, sonores, correspondent aux ponctuations dans le texte de Lagarce, qui sépare des séquences du textes. Dans le spectacle, elles sont aussi comme un signal aux comédiens que quelque chose redémarre, comme un signal de relance, permettant de se remobiliser en terme de jeu. Un peu aussi comme si la pièce était constamment interrompue et se rejouait constamment.

L'ami de Louis, dans le pays lointain, est possiblement la figure de François Berreur, mais c'est aussi un personnage fictionné, comme tous les autres. Si certains personnages, comme Un garçon/ Tous les garçons et Un guerrier /Tous les guerriers peuvent se ressembler au début, très vite leurs identités s'explicitent. Les guerriers, symbolisant les expériences sexuelles anonymes, ne sont, précisément, pas nommés. Tous les garçons le sont. Le choix des acteurs, physiquement, accompagne cela.