La séance a débuté avec un rappel des dernières séances (les élèves ont rappelé comment ils avaient travaillé avec toi lors de la séance précédente) et le programme de celle-ci, ainsi que des prochaines (j'y reviendrai ensuite).

Antoine a ensuite proposé un premier exercice de cheminement par l'imaginaire vers le texte de BMK:les élèves allongés au sol, yeux fermés, corps relâché, en silence. Visualiser le souffle qui circule dans le corps, aller dans les parties du corps éventuellement tendues/douloureuses par la pensée et par le souffle. Écouter tous les bruits à l'extérieur de la salle, dans la salle, jusqu'aux bruits du corps, bruit intérieur. Puis imaginer que le corps est posé non plus sur un plancher mais du sable. Le sentir s'y enfoncer un peu, légèrement. Tandis que les élèves étaient ainsi détendus allongés et les yeux fermés, Antoine, assis au milieu d'eux leur a lu toutes les didascalies de Roberto Zucco. La consigne était d'écouter et au fur et à mesure de cette lecture imaginer les différents espaces, s'y projeter même; les visualiser et y entrer. A la fin de la lecture ils ont été invités à ouvrir les yeux et se relever en engageant le moins de force musculaire possible, chacun à son rythme.
Le deuxième exercice se faisait debout, en cercle. Chacun devait produire un son qui résonne, et en boucle, tout au long de l'exercice. A tour de rôle, chaque élève venait au centre du cercle, fermait les yeux et accomplissait une danse, porté par ces voix de tout le reste du groupe. Cette danse qui pouvait être énergique ou à peine perceptible en fonction du souhait des élèves, devait durer 2 minutes environ, sans que personne ne tienne un chronomètre. L'exercice a duré 20 bonnes minutes et Antoine a fait réagir les élèves sur ce qu'ils avaient ressenti pendant la danse ou en tant que "voix". Il a rappelé l'importance de l'écoute et la concentration pour ne pas gâcher le passage des camarades.
La suite de la séance a consisté à répéter 3 scènes de Roberto Zucco:
la scène 9: travail du commissaire et de l'inspecteur: comme un duo de clowns; Ping-pong de prénoms pour lancer la scène et la survenue de la Gamine.
La gamine pourrait avoir l'âge des élèves : ne pas jouer avec une voix d'enfant. Travailler aussi le personnage avec des échappées lorsqu'elle pense à RZ: beauté de ces décrochages.
Scène 7: interdiction d'utiliser la vraie porte de la salle pour faire des entées. Les comédiens qui ne sont pas sur le plateau sont en réserve de jeu, assis sur des chaises. Table et chaises sont aussi ôtées : tenir l'espace,pour Alicia, il faut travailler à être un peu dure, méchante avec sa soeur. Cela crée des effets de rupture. Sibel doit offrir au public le grand mouvement de pudeur quand elle déclare: "je pleure sans raison, etc...". Maud doit travailler à faire son entrée comme une grande tragédienne : avoir l'air ivre morte (coupe de la réplique du père p. 42/43). EN faire de trop, quitte à élaguer ensuite.

Scène 11: Réfléchir à la position à adopter pour la Patronne. Ne rien installer dans cette scène (ni dans les autres: toute la pièce est une fuite en avant). Question de la dynamique de l'espace à travailler.

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