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Thèmes de recherches, bibliographie et résumés des oeuvres

Qu'est ce que la tragédie ?

 

--Les Grenouilles – Aristophane

--La Tragédie grecque J.de Romilly

--Naissance de la tragédie – Friedrich Nietzsche

--Qu'est-ce qu'une tragédie attique ? Introduction à la tragédie grecque, U. von Wilamowitz-Moellendorff

--Théâtre et société dans la Grèce antique Jean-Charles Moretti

--Essai sur le tragique – Peter Szondi


 

- Place du chef dans la cité dans la tragédie ?

--La Véritable histoire de la bataille de Salamine -- Jean Malye

--https://www.persee.fr/doc/bch_0007-4217_1974_num_98_1_2097

--La Tragédie grecque J.de Romilly à partir de la p.67


 

- Effroi et pitié chez Eschyle

--Les temps de l'émotion tragique. malaise et soulagement – Diego Lanza

--Le tombeau d'Oedipe – William Marx a partir de la P.91

--La Crainte et l'angoisse dans le théâtre d'Eschyle, J.de Romilly.


- Place du choeur dans la tragédie  ?

--Réfléxion dramaturgique et lyrisme. Sur les choeurs de l'Agamemnon et de Prométhée enchainé d'Eschyle. Pierre Joudet de la Combe

(https://www.persee.fr/doc/keryl_1275-6229_2003_act_14_1_1072)

--Le théâtre d'Eschyle – Florence Dupont deuxieme partie à partir la p.42

--Les Bacchantes – d'Euripide


- Place du chant dans la tragédie ?

--La Voix endeuillée. Essai sur la tragédie grecque – Nicole Loraux

 

- Place de la musique dans la tragédie ?

  • La Voix endeuillée. Essai sur la tragédie grecque – Nicole Loraux

  • Les temps de l'émotion tragique. malaise et soulagement – Diego Lanza

  • La mort dans les yeux -- Jean-Pierre Vernant

  • Chanter les dieux. Musique et religion dans l'Antiquité grecque et romaine – Pierre Brulé et Christophe Vendries

  • Les Grenouilles – Aristophane

  • https://www.youtube.com/watch?v=a1z0zaGDzlQ

  •  

- Place du rituel des choreutes dans la tragédie ?

 

- Justine Divine dans les Perses ?

--La Tragédie grecque J.de Romilly à partir de la p.51


- Disparition de l'interprète dans la tragédie ?

--Le tombeau d'Oedipe – William Marx a partir de la P.21

 

- Disparition du lieu dans la tragédie ?

--Le tombeau d'Oedipe – William Marx a partir de la P.21

 

Résumé des oeuvres/essais

 

Les Grenouilles – Aristophane

Les Grenouilles d'Aristophane sont composées de trois mouvements, ou tableaux : la descente chez Hadès, la scène aux portes de l'Hadès, et la joute poétique à l'intérieur du royaume d'Hadès. Chaque tableau est en rapport avec le thème de la résurrection : celle d'Héraclès, qui s'accomplit, sur le mode héroïque, par la violence individuelle; celle du chœur des initiés, sur le mode religieux, par la piété collective; et celle du poète victorieux, sur le mode agonistique, obtenue pour le service de la Cité. Pris ensemble, les trois tableaux représentent un schéma initiatique. La victoire d'Eschyle est la victoire d'une poétique de la création, opposéeà une poétique de la description. Elle est capable d'insuffler des valeurs, et, par là, d'arracher en même temps Dionysos à la perte de son identité, et la Cité d'Athènes à la confusion de ses catégories sociales (dans laquelle des esclaves sont devenus citoyens, tandis que des Athéniens de naissance se sont vus privés de leurs droits civiques).


 

--La Tragédie grecque J.de Romilly

« Avoir inventé la tragédie est un beau titre de gloire ; et ce titre de gloire appartient aux Grecs. […] La tragédie grecque présentait, dans le langage directement accessible de l’émotion, une réflexion sur l’homme. Sans doute est-ce pourquoi, dans les époques de crise et de renouvellement comme la nôtre, on éprouve le besoin de revenir à cette forme initiale du genre. On attaque les études grecques, mais on joue, un peu partout dans le monde, des tragédies d’Eschyle, de Sophocle et d’Euripide parce que c’est en elles que cette réflexion sur l’homme brille avec sa force première. »
Cette lumineuse étude de la tragédie grecque reflète une parfaite connaissance et une passion profonde de l’auteur pour une culture et une pensée ayant modelé notre vision de l’homme. Les œuvres des trois grands tragiques, Eschyle, Sophocle et Euripide, témoignent « d’une foi en l’homme qui éclaire de l’intérieur toutes les tragédies, même les plus sombres ». « Cela s’appelle l’aurore », déclarait le mendiant de l’Électre de Giraudoux après une nuit de désolation.


 

--Naissance de la tragédie – Friedrich Nietzsche

Les deux innovations définitives du livre sont d'abord l'interprétation du phénomène dionysien chez les Grecs - il en donne pour la première fois la psychologie, il y voit l'une des racines de l'art grec tout entier - ; et ensuite l'interprétation du socratisme. Socrate y est présenté pour la première fois comme l'instrument de la décomposition grecque, comme le décadent type. La " raison " s'oppose à l'instinct. La " rationalité " à tout prix apparaît comme une puissance dangereuse, comme une puissance qui mine la vie. FRIEDRICH NIETZSCHE. Premier livre publié de Nietzsche (1872), La Naissance de la tragédie porte l'empreinte massive de la complicité intellectuelle qui, à l'époque, unissait le philosophe avec Richard Wagner, mais aussi de l'influence de Schopenhauer. Comme l'écrira André Gide, " dès ce premier ouvrage, l'un des plus beaux, Nietzsche s'affirme et se montre tel qu'il sera : tous ses futurs écrits sont là en germe ". A partir de sa réflexion sur l'art, où il distingue entre l'apollinien et le dionysien pour définir les grandes catégories du rêve et de l'ivresse, de la parole et de la musique, du serein et du mélancolique, de l'optimisme et du pessimisme, le penseur fixe le cadre général de sa réflexion et amorce les grandes développements de la thèse - qu'il affinera encore par la suite - d'un Socrate, agent de la décadence grecque.


 

-- Qu'est-ce qu'une tragédie attique ? Introduction à la tragédie grecque, U. von Wilamowitz-Moellendorff

Ulrich von Wilamowitz-Moellendorff (1848-1931) est considéré comme le plus grand helléniste du XIXème siècle. Véritable pilier de la science historique, sa culture encyclopédique et sa prétention à l'universalité lui valent la plus tenace admiration comme les plus vives critiques. Amorcés par la célèbre querelle qui l'a opposé à son compatriote et condisciple Nietzsche, ses travaux sur la tragédie grecque, dont aucun n’a jamais été traduit en France, jalonnent son parcours de philologue. En 1889, il livre son magnum opus, Qu'est-ce qu'une tragédie attique : une source de toute première importance pour qui entend connaître cette tragédie.

Soutenu par son immense érudition, Wilamowitz parcourt toute l’histoire de la poésie grecque pour reprendre la délicate question de l’origine de la tragédie. Critique des sources littéraires, étude des manuscrits, linguistique, métrique, organisation des représentations, personnalité des poètes, légende héroïque, religion, tout concourt à la reconstitution la plus exacte des conditions de développement de la tragédie. Au terme de ce cheminement à la documentation exceptionnelle, il donne une définition, désormais célèbre, de ce qu’est une tragédie attique: ce faisant, il pointe du doigt les problèmes méthodologiques de lecture du monde grec qui sont encore ceux de l’herméneutique moderne.

Livre capital tant par sa qualité de pierre de touche de l'érudition philologique que par sa prétention à mettre à la portée de tous l'univers antique, Qu'est-ce qu'une tragédie attique? accomplit son dessein: rendre cette tragédie compréhensible et vivante.


--Théâtre et société dans la Grèce antique Jean-Charles Moretti

Le théâtre est certainement la partie la plus vivante, la plus immédiatement accessible de l'héritage grec antique : les tragédies d'Eschyle, de Sophocle, d'Euripide, les comédies d'Aristophane ne cessent d'être reprises et interprétées avec la liberté que supportent seuls les grands textes. Mais que savons-nous des pratiques théâtrales des Grecs, à quelle fin ces chefs-d'oeuvre ont-ils été créés , qui les jouait, qu'est-ce qu'une mise en scène antique, comment se présentaient les lieux de théâtre, qui les fréquentait ? C'est à cette archéologie du théâtre grec, peu connue en dépit ou à cause ? de l'abondance et de la diversité de la documentation, que cet ouvrage ambitionne d'initier ses lecteurs : vestiges de monuments, représentations figurées des drames, des poètes et de l'équipement scénique, textes littéraires, mais ausi inscriptions y sont tour à tour sollicités... Le monde du spectacle ainsi révélé, depuis les dithyrambes archaïques jusqu'aux ballets aquatiques du Bas-Empire, en passant par les chorégies athéniennes, ne manquera pas d'étonner par sa complexité : c'est une réalité souvent pittoresque et somme toute très exotique pour nous que ce livre décrit avec une précision fascinante.

--Essai sur le tragique – Peter Szondi

Détacher le concept du tragique, œuvre de la philosophie allemande à partir de 1795, de la poétique de la tragédie de Sophocle à Büchner, puis les confronter l’un à l’autre, tel est le mouvement de l’Essai sur le tragique de Peter Szondi.

La première partie de l’ouvrage consiste en un commentaire d’une douzaine de penseurs et de poètes, dont Schelling, Hölderlin, Hegel, Goethe, Schopenhauer, Kierkegaärd et Nietzsche. La seconde partie est consacrée à huit examens de pièces correspondant aux quatre grands âges de la création tragique : Œdipe Roi pour les tragiques grecs ; La vie est un songe, Othello, Léon d’Arménie pour le baroque européen ; Phèdre, La Famille Schoffenstein, La Mort de Danton pour le classicisme français et l’époque de Goethe. L’objectif principal de l’auteur étant de mettre ainsi à l’épreuve sa conception dialectique du tragique.


 

--La Véritable histoire de la bataille de Salamine -- Jean Malye

480 avant J.-C., après le sacrifice désespéré du roi Léonidas et de ses 300 meilleurs guerriers au passage des Thermopyles, les soldats perses de l'empereur Xerxès Ier se ruent par milliers à travers le Péloponnèse pour aller saccager Athènes.
Les habitants s'enfuient et vont se réfugier sur l'île de Salamine au large d’Athènes.
Malgré le profond découragement des Grecs, l’Athénien Thémistocle, aidé du Spartiate Eurybiate, décide de livrer bataille en mer. Après 12 heures de combat acharné, malgré l’aide fougueuse de la reine d’Halicarnasse, Artémise Ière, les Perses battent en retraite en ayant perdu 200 trières contre 40 pour les Grecs.
Eschyle écrit dans Les Perses :
« Une plainte mêlée de sanglots règne seule sur la mer au large jusqu'à l'heure où la nuit au sombre visage vient tout arrêter. »
Xerxès s’enfuit pour retourner en Perse en laissant son beau-frère Mardonios à la tête d’une armée de 300 000 hommes selon Hérodote.
En 479, la bataille de Platées sera le dernier affrontement terrestre des Guerres médiques qui verra la défaite sanglante de l’armée perse et la mort de Mardonios.
La flotte grecque portera l’estoc à la bataille du cap Mycale. Le Perse est définitivement vaincu.


 

– Les temps de l'émotion tragique. malaise et soulagement – Diego Lanza

(https://www.persee.fr/doc/metis_1105-2201_1988_num_3_1_902)

Malaise (vis-à-vis d'une transgression violente de l'ordre social) et soulagement (qui se réalise par les moyens traditionnels du rite) constituent les deux traits distinctifs du rythme spectaculaire de la tragédie. Dans la définition de la tragédie attique il s'agit donc toujours d'expliquer la durée de l'émotion collective, et non pas de découvrir le paradigme géométrique d'une éthique individuelle que la puissante théorie aristotélicienne nous a transmis en héritage.


--Le tombeau d'Oedipe – William Marx a partir de la P.91

Il faut sauver la tragédie grecque de toute la gnose philosophique et tragique qui l'accable depuis près de trois siècles. Il faut la sauver de notre conception moderne de la littérature et du théâtre. Il faut la sauver de nous-mêmes pour la retrouver ailleurs, très loin, dans les lieux les plus improbables : le nô japonais, la messe catholique, la psychanalyse freudienne… À moins qu'elle ne soit déjà plus nulle part.
Car la tragédie est aussi introuvable que le tombeau d’Œdipe, ce tombeau que Sophocle prit pour thème de sa pièce ultime, laquelle est également la dernière tragédie grecque connue.
Avec Œdipe à Colone pour fil conducteur, ce livre raconte l’histoire édifiante d’une incompréhension à laquelle nous sommes voués. Il révèle les incroyables trahisons et mutilations dont ces chefs-d’oeuvre furent les victimes et propose en retour quelques thèses - ou hérésies – susceptibles de bouleverser non seulement notre vision de la tragédie, mais notre conception même de la littérature et de ses pouvoirs – sur les lieux, les corps et les dieux.
Nul détour n’est aujourd’hui si troublant ni si salutaire.


--La Crainte et l'angoisse dans le théâtre d'Eschyle, J.de Romilly.

« D'où vient que je frissonne? » s'écrie Oreste gagné par la folie. Si ces mots sont ceux que Racine a placés dans la bouche du héros grec, ils conviendraient parfaitement à la tragédie éponyme d'Eschyle, et plus généralement à tout son théâtre. Sous toutes ses formes, métaphorique, sentimentale, religieuse, physique voire médicale, la peur habite les personnages d'Eschyle et gagne le spectateur. Dans cette étude qui fit date, Jacqueline de Romilly analyse les différents visages que prend la crainte dans la poésie eschyléenne ainsi que sa signification.


 

--Réfléxion dramaturgique et lyrisme. Sur les choeurs de l'Agammenon et de Prométhée enchainé d'Eschyle. Pierre Joudet de la Combe

https://www.persee.fr/doc/keryl_1275-6229_2003_act_14_1_1072


 

--Le théâtre d'Eschyle – Florence Dupont

Que sait-on au juste d'Eschyle ? Peu de choses, si ce n'est la date de sa naissance et celle de sa mort, tant sont nombreuses les constructions et reconstructions auxquelles le personnage a donné lieu au fil de l'histoire littéraire. Mais bien sûr, il y a les pièces, considérées aujourd'hui comme des éléments fondateurs du théâtre occidental.
Cet ouvrage permet de comprendre dans quel contexte elles sont nées, comment elles étaient présentées au public, mais aussi la complexité de ce qu'elles véhiculent.
S'appuyant sur sa connaissance intime de la culture antique, confrontant d'innombrables sources et documents, Florence Dupont propose une approche totalement renouvelée de celui que beaucoup persistent à nommer, à tort, le " père de la tragédie ". Au passage, quantité d'idées reçues sont égratignées lors de cette véritable enquête historique et artistique qui nous montre que, sans leur dimension musicale et dansée, les pièces d'Eschyle perdent quelque chose d'essentiel.


--La Voix endeuillée. Essai sur la tragédie grecque – Nicole Loraux

La cause semble entendue : la tragédie grecque est politique. Elle énonce ce que la Cité entend dire sur elle-même. Mais que l'historien ne s'arrête plus au discours, qu'il prête attention à la voix qui s'élève, celle du chant de deuil et de l'oratorio, et la tragédie se révèle sous un tout autre jour - celui de l'antipolitique.
Si à l'Assemblée l'emporte ce qui rassemble et unit les citoyens, le théâtre, au contraire, n'a de cesse de rappeler que le politique est conflictuel ; que, sous l'oubli par la Cité de ses divisions amnistiées, demeure le conflit des valeurs, la différence des comportements - ce que toujours illustrent les femmes, puisqu'elles seules, non-citoyennes, portent le deuil de ceux dont la Cité veut oublier la mort. La tragédie est donc le «lien de division», ce qui, au-delà des siècles, nous fait souvenir encore que, plus sûrement que le consensus, le conflit produit l'unité.
Réflexion en profondeur sur la tragédie grecque, mobilisant toutes les formes possibles d'analyse, cet ouvrage, à la confluence des travaux antérieurs de l'auteur, en est le couronnement.

 
 
 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 11/09/2019

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